Le management environnemental

Quelles peuvent être les motivations du management environnemental pour les entreprises ?

 L’amour de notre prochain devrait être une raison suffisante

 Pourtant le profit reste prioritaire

 On distingue deux grandes catégories de motivations

  • Les motivations externes
  • Les motivations internes

Motivations externes

Les motivations ou les pressions externes sont le plus souvent à l’origine de la démarche.

Les avantages liés aux économies possibles en interne ne sont réellement mesurés qu’à posteriori.

Ces motivations externes sont de différentes natures :

  • Commerciales
  • marketing vert, image de l’entreprise Exigences clients Avantages commerciaux et concurrentiels
  • Légales; Satisfaction ou anticipation des exigences
  • Partenaires, Banques; crédits à risque; Image de la clientèle
  • Assurances ;  Analyse des risques;Taux de primes
  • Investisseurs; Cotations des actions ; Confiance des actionnaires
  • Relations; collectivités, autorités,Riverains

Développons ici quelques peu les motivations externes

 Point de vue des banques

Les banques se préoccupent de la protection de l’environnement. Elles s’intéressent notamment de près au management environnemental. Ce mouvement a débuté avec les années 90.

En 1992, le programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) publiait une déclaration des banques sur l’environnement et le développement durable. Il s’agit d’une sorte de charte.

Depuis lors, les publications, mais aussi les actions concrètes émanant des milieux bancaires se multiplient. Dans ce contexte, les banques se préoccupent, certes, en particulier de soigner leur image en fixant des règles d’améliorations et en publiant l’évolution de leurs propres performances environnementales.

Mais elles vont plus loin que cette opération que l’on pourrait qualifier de cosmétique eu égard à des activités aux aspects intrinsèques très peu significatifs.

Les banques s’intéressent aux performances et aux risques environnementaux des entreprises.

Deux types de produits bancaires sont notamment visés :

  • Les crédits
  • Les placements

Deux exemples illustrent bien l’intérêt que peuvent porter les banques aux questions environnementales.

Ecorisque et crédits

Un crédit de 1.000.000 $ est accordé à une entreprise fabriquant des produits chimiques depuis plus de 40 ans. En garantie, la banque dispose d’une hypothèque 2ème rang sur le terrain estimé à 6.000.000 $, trois an plus tard, dans le cadre de la procédure de faillit, il s’avère que le terrain est contaminé. Après déduction des frais d’assainissement, la valeur de ce terrain est de 1,5 000.000 $.

Il est évident que la banque n’aurait pas octroyé de crédit dans les mêmes conditions (garantie, montant) si elle eut connaissance de ces faits.

Accident environnemental

 Plusieurs publications témoignent d’une chute de la valeur des actions de grands groupes suite à un accident environnemental. Les ordres de grandeurs évoqués se situent entre 20 et 30%. Là aussi, les risques financiers sont donc importants.

Ce type de risque intéresse également de plus en plus les investisseurs institutionnels, dont les assurances.

Comment, dès lors, les banques procèdent-elles pour maîtriser ce genre de situations ?

Quelle place tient le management environnemental dans ce processus ?

Ecorisques et crédits

 Tirant les leçons d’exemples tels que celui cité plus haut, les banques (du moins les grandes) analysent systématiquement les demandent de crédits (nouveau prolongations, ou augmentations) sous l’angle écorisque.

Du point de vue des banques, ces risques ont plusieurs composantes :

  • Crédits à risque : solvabilité réduite du fait de frais d’assainissement non budgétés, pertes de part de marché, cas de responsabilité
  • Garanties sites contaminés
  • Valeur économique susceptible de subir d’importantes révisions si des dommages environnementaux interviennent dans une phase de restructuration.
  • Responsabilité lors de la mise aux enchères de terrains contaminés, ou lors de l’entrée ou l’ingérence dans la direction de l’entreprise, ou encore en cas de prise de participations
  • Image en cas de soutien à des activités polluantes.

Motivations internes

Au niveau de l’entreprise, les répercutions d’un risque environnemental qui se concrétiserait sont graves.

  • Obligation d’assainir, amende
  • Litiges juridiques, frais d’expertise
  • Coût de l’assainissement, perte d’exploitation et de marchés.
  • Ventes réduites.
  • Cas de responsabilité.
  • Fermeture de l’exploitation dans les cas extrêmes.
  • Mauvaise rentabilité, pas de possibilité de constituer des réserves à d’autres fins.
  • Chute de la valeur des actifs.
  • Augmentation des primes d’assurance.
  • Perte de confiance et d’image.
  • Désavantages économique croissant des procédés de production gourmands en énergie et en ressources.