Le management environnemental

ISO 14.001

Que sont les normes de la série 14.000 pour les entreprises ?

Les entreprises et les organisations de tout type  ont besoin d’outils pratiques pour gérer leurs responsabilités environnementales

La série des normes ISO 14.000 a été créée à cette fin.

Les motivations à la mise en place de SME sont de quelles sortes ?

On distingue deux grandes catégories de motivations

  • Les motivations externes
  • Les motivations internes

Motivations externes

Les motivations ou les pressions externes sont, le plus souvent, à l’origine de la démarche.

Les avantages liés aux économies possibles en interne ne sont réellement mesurés qu’à posteriori.

Ces motivations externes sont de différentes natures :

  • Commerciales.
  • marketing vert, image de l’entreprise, exigences clients, avantages commerciaux et concurrentiels.
  • Légales; satisfaction ou anticipation des exigences.
  • Partenaires, banques; crédits à risque; Image de la clientèle.
  • Assurances ;  analyse des risques; taux de primes.
  • Investisseurs; cotations des actions ; confiance des actionnaires.
  • Relations; collectivités, autorités, riverains.

Développons ici quelques peu les motivations externes

Point de vue des banques :

Les banques se préoccupent de la protection de l’environnement.

Elles s’intéressent notamment de près au management environnemental. Ce mouvement a débuté avec les années 90.

En 1992, le programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) publiait une déclaration des banques sur l’environnement et le développement durable.

Depuis lors, les publications, mais aussi les actions concrètes émanant des milieux bancaires se multiplient. Dans ce contexte, les banques se préoccupent, certes, en particulier de soigner leur image en fixant des règles d’améliorations et en publiant l’évolution de leurs propres performances environnementales.

Mais elles vont plus loin que cette opération que l’on pourrait qualifier de cosmétique eu égard à des activités aux aspects intrinsèques très peu significatifs.

Les banques s’intéressent aux performances et aux risques environnementaux des entreprises.

Deux types de produits bancaires étaient notamment visés :

  • Les crédits
  • Les placements

Deux exemples pour illustrer l’intérêt que peuvent porter les banques et assurances aux questions environnementales.

Eco-risque et crédits

Un crédit de 1.000.000 € est accordé à une entreprise fabriquant des produits chimiques depuis plus de 40 ans. En garantie, la banque dispose d’une hypothèque 2ème rang sur le terrain estimé à 6.000.000 $, trois an plus tard, dans le cadre de la procédure de faillite, il s’avère que le terrain est contaminé. Après déduction des frais d’assainissement, la valeur de ce terrain est de 1,5 000.000 €.

Il est évident que la banque n’aurait pas octroyé de crédit dans les mêmes conditions (garantie, montant) si elle eut connaissance de ces faits.

Accident environnemental

 Plusieurs publications témoignent d’une chute de la valeur des actions de grands groupes suite à un accident environnemental. Les ordres de grandeurs évoqués se situent entre 20 et 30%. Là aussi, les risques financiers sont donc importants.

Ce type de risque intéresse également de plus en plus les investisseurs institutionnels, dont les assurances.

Comment, dès lors, les banques procèdent-elles pour maîtriser ce genre de situations ?

Quelle place tient le management environnemental dans ce processus ?

Eco-risques et crédits

 Tirant les leçons d’exemples tels que celui cité plus haut, les banques (du moins les grandes) analysent systématiquement les demandent de crédits (nouveau, prolongations ou augmentations) sous l’angle éco-risque.

Du point de vue des banques, ces risques ont plusieurs composantes :

  • Crédits à risque : solvabilité réduite du fait de frais d’assainissement non budgétés, pertes de part de marché, cas de responsabilité.
  • Garanties sites contaminés.
  • Valeur économique susceptible de subir d’importantes révisions si des dommages environnementaux interviennent dans une phase de restructuration.
  • Responsabilité lors de la mise aux enchères de terrains contaminés, ou lors de l’entrée ou l’ingérence dans la direction de l’entreprise, ou encore en cas de prise de participations.
  • Image en cas de soutien à des activités polluantes.

(le SFDR) est entré en vigueur le 10 mars 2021. (Sustainable Finance Disclosure Regulation) (Règlement sur l’information financière durable)

Le SFDR impose aux acteurs des marchés financiers une série d’obligations d’identification de risques de « durabilité » et de publication d’information en matière de « durabilité ».

les produits financiers qui, sans avoir un objectif de durabilité précis, promeuvent des caractéristiques environnementales ou sociales (ESG), doivent être clairs à propos de la manière de respecter ces caractéristiques.

Critères environnementaux, sociaux et de gouvernance

Motivations internes

Au niveau de l’entreprise, les répercutions d’un risque environnemental qui se concrétiserait sont graves.

  • Obligation d’assainir, amende.
  • Litiges juridiques, frais d’expertise.
  • Coût de l’assainissement, perte d’exploitation et de marchés.
  • Ventes réduites.
  • Cas de responsabilité.
  • Fermeture de l’exploitation dans les cas extrêmes.
  • Mauvaise rentabilité, pas de possibilité de constituer des réserves à d’autres fins.
  • Chute de la valeur des actifs.
  • Augmentation des primes d’assurance.
  • Perte de confiance et d’image.
  • Désavantages économique croissant des procédés de production gourmands en énergie et en ressources.